Le déclin économique du bassin de la Sambre et la disparition des frontières douanières ont laissé à la ville des  bâtiments en friches. La ville a hérité d’une gare de grande envergure, aujourd’hui surdimensionnée. Comment intégrer dans une gare toujours en activité un équipement culturel dédié aux techniques du son et de l’image ?

La réponse est respectueuse de cette architecture de brique, propre aux gares du XIXème siècle. La volumétrie du bâtiment, sa charpente, ses façades, dallages, sont conservés ou restaurés à l’identique. Le programme est installé au cœur de chaque salle, à l’ordonnancement spatial inchangé, par le biais de « boites dans la boite », volumes structurellement indépendants et formellement identifiables, répondant aux contraintes techniques et acoustiques liées à l’activité ferroviaire, bruits et vibrations.

A l’extérieur, côté ville, une passerelle portée sur des doigts métalliques innerve le niveau 1et le plateau de tournage. Seul bâtiment situé à l’extérieur, cette salle de béton et d’acier est ceinturée d’un vitrage au graphisme bleuté, évocation pixelisée de la façade de la gare. 
Signal d’un nouveau départ, elle articule en un seul geste que la nuit transforme en piège à lumière, la ville, les rails, les quais.