Campée dans un pré en contrebas de la route, l’usine VALEO  matériaux de friction réalise l’idéal bucolique de l’usine à la campagne.
D’une blancheur qui tranche avec le paysage, elle ratisse l’herbe de ses excroissances en peigne greffées sur le grand volume des ateliers.
La restructuration de ce site fonctionnant en continu tient du ménage à grande échelle : réorganisation des accès et des espaces extérieurs, suppression des constructions parasitaires et relogement des services en bon ordre, aménagements intérieurs, etc…
Le projet redessine la desserte du site et accroche quatre nouvelles constructions en épis sur la rue intérieure qui court sur toute la façade de l’usine. Séparées par des jardins thématiques, ces quatre ailes régulières abritent respectivement la recherche, l’administration, le restaurant et les vestiaires.
L’accès du public déroule sous un dais de toile écrue le tapis noir d’une allée de schiste qui vient cueillir le visiteur à sa voiture pour le conduire entre deux ailes jusqu’au hall.
A l’intérieur, la rue voit son rôle d’interface conforté par  des parois nouvelles entièrement vitrées qui favorisent les échanges et la perméabilité entre les services : plus rien ne s’oppose à la vue entre bureaux et production.
Chaque aile greffée sur la rue se déploie sous la voûte surbaissée d’une structure autoportante qui libère la totalité du plateau sur vingt mètres de large. Dans celles affectées au travail, le blanc et le bois dominent. L’espace s’y divise entre une nef centrale toute hauteur  et des bas-côtés modulables sous faux plafond pour loger les bureaux individuels ou des salles de réunion.